Le rara fait référence à un rythme musical haïtien caractérisé par la prédominance des percussions du vaudou**. En Haïti, le terme rara fait également référence à des festivités commençant le Mercredi des Cendres pour s’achever le dimanche de Pâques, sous la forme de défilés et processions.
« Ils sont reconnaissables à leurs cornets en zinc et à leurs vaccines, trompes de bambou de différentes tailles à la fois soufflées et frappées, et dont le son se répercute du sol au cerveau en écho de manière hallucinatoire. Le chevauchement décalé des voix du chœur et du soliste ajouté aux vaccines et aux rythmes syncopés entretient cet effet de mirage. Ces polyphonies décadentes qui plairaient a un Steve Reich africain, s’animent autour de personnages organisés en « société ». » Emmanuelle Honorin
Les chants sont en créole et se trament de louanges aux ancêtres africains ou de revendications politiques et sociales. Certains groupes ou musiciens de rara ont ainsi été interdits et même contraints à l’exil.
Pour en savoir plus sur le rara
La traversée des dieux, du Bénin à Haïti : un documentaire sur le culte Vaudou aux Amériques