Qui peut résister, quel corps reste insensible à l’écoute des rythmes des percussions cubaines jouées dans une rumba ? Comme une fontaine de vibrations qui jaillit de la vie même, la rumba – la fête populaire à Cuba – explose. Originaire des solars, les immeubles collectifs des quartiers pauvres de La Havane, la rumba se forme là où il y a des congas, des mains pour taper la clave (le rythme 3-2 ou 2-3 à la base de cette musique) et des gens qui ont envie de s’amuser. A quoi se rajoute un chanteur qui s’inspire des faits de la vie quotidienne dans ses improvisations.On peut danser la rumba seul, mais le plus souvent on la danse en couple sur une chorégraphie codifiée dans laquelle l’homme se lance dans des mouvements acrobatiques afin de toucher le sexe de la femme qui l’esquive tout en taquinant son prétendant. La rumba est également très répandue dans les prisons où les prisonniers chantent leurs aventures et malheurs. Son rôle social est souvent comparé à celui du rap Afro-Américain. Grâce à la diffusion de la musique cubaine sur le continent africain pendant les années 70, par des groupes comme l’Orquesta Aragon, des musiciens africains ont eu l’idée d’incorporer les rythmes cubains dans leur musique. Ce qui a donné naissance à la rumba congolaise. Source : Mondomix
Le style de danse, chant et jeu de tambour appelé Tumba Francesa (littéralement « tambour français ») a été importé à Cuba par les esclaves haïtiens transférés dans la partie orientale de l’île, à la suite des troubles qui ont agité Haïti dans les années 1790. Il incarne l’un des liens les plus anciens et les plus visibles avec le patrimoine afro-haïtien de la province cubaine
d’Oriente. Il est le fruit de la fusion, au XVIIIe siècle, de la musique du Dahomey (Afrique de l’Ouest) et de danses françaises traditionnelles. Après l’abolition de l’esclavage à Cuba, en 1886, et la migration urbaine des affranchis à la recherche de travail, des sociétés de Tumba Francesa ont vu le jour dans plusieurs villes.
La présence de l’élément africain est puissante et elle se manifeste dans la musique, interprétée avec plusieurs types de tambours propres de la tumba (et on dit aussi du vaudou) et dans les chants et les danses comme l’yuvá. Toutefois, l’image visuelle ou les tableaux chorégraphiques de la tumba parodie en général, avec la distance, les danses courtoises françaises, observées par les esclaves haïtiens dans les anciennes demeures de leurs propriétaires à Saint-Domingue.
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