Pendant l’esclavage, les noirs venant de différentes régions d’Afrique, se sont retrouvés dans la Caraïbe et en Guadeloupe en particulier, dans des conditions très difficiles. Quoique ne parlant pas la même langue, ils avaient quelque chose en commun: la musique. Le gwoka est né à une sombre période de l’histoire des guadeloupéens. Il est non seulement une musique mais aussi tout ce qui gravite autour d’elle : la danse, les jeux, les blagues, une certaine manière d’être, en un mot toute une façon de vivre qui vient de leurs ancêtres africains. Bien sûr les choses avaient quelque peu changé. Les langues africaines, sous l’influence de celles des maîtres, ont donné le créole. Le tonneau a remplacé le « bois-fouillé » car il était interdit à l’esclave de couper des arbres. On dit habituellement qu’il existe 7 rythmes traditionnels : toumblak, graj, léwòz, menndé, kaladjya, granjanbèl et woulé. En fait il en existe d’autres : padjanbèl, sobo, mayolè, le 6/8, le Takout et le grap a konngo. On a souvent confondu granjanbèl et padjanbèl, ce sont deux rythmes différents, le granjanbèl se joue sur une mesure à 4 temps (12/8) et la padjanbèl sur une mesure à 3 temps (3/4). On dit généralement qu’il y 2 léwòz, le léwòz « indèstwas » et le léwòz de Jabrun. En fait ce sont deux rythmes complètement différents. Dans un léwòz traditionnel le gwoka se joue avec deux boula et un mawkè. Le boula c’est le ka qui joue les rythmes réguliers et le mawkè celui qui improvise ou accompagne le chanteur et le danseur.
Source : http://www.gwoka.org