Perou

Expressions culturelles afro-péruviennes


La culture musicale créole et afro-péruvienne nait avec l’arrivée de millions d’africains déportés par les colons espagnols.

A Lima, capitale du Pérou, la culture créole s’est construite une identité propre, intégrant les genres et patterns rythmiques des cultures européennes qu’elle a rencontrés. De la valse à la mazurka en passant par les musiques traditionnelles espagnoles, les accents et superpositions rythmiques attestent de ces métissages multiples, de même que les costumes.

Au delà des tambours, c’est surtout le Cajon qui incarne la pulsation afro-péruvienne. Inventé au Pérou au XVIIIe siècle, il ne s’agissait à l’origine que d’une caisse destinée à la récolte des fruits ou au transport des poissons frais, les esclaves n’ayant pas d’instruments de musique à disposition à proprement parler. Le détournement d’objets ordinaires palliait donc à la carence. Dans les années 70, les flamenquistes espagnols, sous l’impulsion de Paco de Lucia, l’ont totalement intégré à leur genre jusqu’à en faire oublier l’origine péruvienne.

Entre autres genres afropéruviens encore très vivants aujourd’hui se trouvent la valse péruvienne, la marinera limeña  ou le chant de jarana, le tondero et surtout le festejo.

Figure emblématique de cette afro-culture, la chanteuse Susana Baca a contribué à la faire connaitre et reconnaitre dans le monde entier. A l’instar du musicien Gilberto Gil jusqu’à récemment au Brésil, elle a été nommée Ministre de la Culture.

En savoir plus :

http://guyzoducamer.afrikblog.com/archives/2012/02/22/23588393.html

En espagnol

http://wiki.sumaqperu.com/es/Chincha_y_la_cultura_afroperuana
http://es.wikipedia.org/wiki/M%C3%BAsica_criolla_y_afroperuana

 

Le Qhapaq Negro

Chaque année à la mi-juillet dans la petite ville de Paucartambo (100 km à l’est de Cuzco) a lieu la Fête de la Vierge du Carmel. Plusieurs associations de danse y participent, notamment la confrérie des Qhapaq Negro qui commémorent l’émancipation et la première participation à cette fête d’un groupe d’esclaves noirs il y a plusieurs siècles.

Source : La Maison des Cultures du Monde, Festival de l’Imaginaire 2012