Au Suriname, les noirs ont réussis à fuir massivement des plantations au cours des premières décennies du XVIIème siècle.
Après plus de cent ans de guerres acharnées contre les armées esclavagistes, ils réussirent finalement à signer divers accords et traités de paix avec l’État hollandais et à disposer définitivement du vaste territoire de jungle qu’ils avaient conquis par la sueur et le sang de leur résistance.
Ils constituèrent alors six nations au nord de l’Amérique du Sud, résultat de plus d’un siècle d’adaptation forcée à la forêt tropicale, et dont le style de vie était directement calqué sur celui des sociétés d’Afrique Occidentale.
Ces nations vivent comme des états semi-autonomes au sein de l’État surinamais, chacune d’elle ayant son propre roi – Saramaca, Djuka, Paramaka, Matawai, Aluku et Kwinti – et connaissent un régime d’indépendance relative par rapport à l’ex-colonie hollandaise, vivant du commerce et de l’exploitation des ressources naturelles de la forêt tropicale.
Les saramacas, les djukas et les autres nations sont complètement identifiables par leur langue propre, leur organisation politique, leurs systèmes de parenté, leurs styles artistiques, leur religion, leur économie.
musique et danse : Kaseko (cf Guyane)
De José Jorge de Carvalho – Traduit du portugais par Guy Everard Mbarga